Les patients récemment diagnostiqués avec un cancer ainsi que ceux qui sont en rémission depuis longtemps peuvent éprouver des douleurs liées au cancer. Bien que de plus en plus d’attention soit portée à la gestion de ces douleurs, la douleur reste un symptôme fréquemment rapporté chez les patients atteints de cancer. Une douleur mal ou non traitée a un effet négatif sur la santé physique, psychologique et sociale, et détériore la qualité de vie des patients atteints de cancer. Dans les cas extrêmes, une douleur sévère peut même amener les patients à arrêter leur traitement ou à souhaiter mourir. Une nouvelle étude chinoise, dirigée par l’infirmière Junfeng Zhang, a examiné comment l’autogestion peut être utilisée chez les patients atteints de cancer souffrant de douleur. Les résultats ont été publiés dans le Journal of Clinical Nursing.
L’objectif de la recherche était de déterminer l’impact des stratégies d’autogestion sur divers aspects de la douleur chez les patients atteints de cancer. Sur cette base, des recommandations basées sur des preuves ont été formulées concernant la forme et le contenu des stratégies d’autogestion pour les patients atteints de cancer souffrant de douleur.
Les chercheurs ont cherché à atteindre cet objectif en consultant six bases de données électroniques pour des études randomisées sur les interventions d’autogestion pour la douleur chez les patients atteints de cancer. De leur recherche, six études pertinentes ont été identifiées, auxquelles ont participé un total de 748 patients atteints de douleurs liées au cancer. Trois études ont eu lieu en Allemagne, une en Norvège, une en Australie et une en Iran. Les données de ces six études ont été collectées par les chercheurs, puis analysées.
Dans quatre études, la stratégie d’autogestion a été mise en œuvre par des infirmières spécialisés en oncologie, tandis que dans les deux autres études, elle a été réalisée par des infirmières ou des chercheurs d’étude. Dans tous les cas, une intervention téléphonique ou une consultation en personne a eu lieu.
La plupart des interventions étaient axées sur le coaching et la formation des patients sur la gestion de la douleur. Les composants suivants ont été abordés :
Le coaching et les conseils de l’infirmière étaient une partie essentielle de l’intervention dans la plupart des études. Les infirmières ont non seulement aidé les patients à développer des compétences en gestion de la douleur, mais ont également permis une communication ouverte entre le patient et le médecin sur la gestion de la douleur. De plus, ils ont contribué à l’information sur le soulagement de la douleur non médicamenteux et à la prévention et à la gestion des éventuels effets secondaires des traitements.
Les interventions d’autogestion semblent pouvoir être efficaces dans la gestion de la douleur chez les patients atteints de cancer. L’impact réel de telles stratégies sur des aspects tels que l’intensité de la douleur et la qualité de vie doit être examiné de plus près dans de grandes études randomisées. Les infirmières jouent un rôle essentiel dans la gestion de la douleur chez les patients atteints de cancer, comme le montre également cette étude.
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