Progrès dans le traitement du cancer de la prostate : diagnostic innovant et personnalisation des soins à Cliniques Saint-Luc

octobre 2023 Prevention et dépistage Willem van Altena

Le cancer de la prostate, surtout après 50 ans, demeure le plus courant chez les hommes. Bien que le dépistage puisse révéler de nombreux cas, la plupart exigent une surveillance à long terme. L’enjeu réside dans l’identification de tumeurs agressives nécessitant un traitement immédiat. Cliniques Saint-Luc à Bruxelles s’est équipé d’un appareil de biopsie transpérinéale fusionnant échographies et images IRM, améliorant ainsi la précision du dépistage et ouvrant la voie à des thérapies focales.

Surveillance attentive

Le cancer de la prostate est largement diagnostiqué, mais de nombreux cas ne sont pas agressifs, nécessitant simplement une surveillance attentive. Les cas plus graves exigent une approche multimodale, combinant chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie, etc. La thérapie focale est l’une des méthodes thérapeutiques récentes, traitant les petites tumeurs localisées dans une seule zone de la prostate, également connue sous le nom d’ablation partielle de la glande.

Cette thérapie est moins invasive, préservant les tissus sains, et est une méthode sûre et efficace. Utilisant l’imagerie en temps réel, elle élimine les petites tumeurs prostatiques. Ses avantages par rapport à d’autres traitements incluent :

• La capacité de cibler les zones cancéreuses sans endommager les tissus ni la fonction prostatique normale ;

• La réduction des effets secondaires, moins graves que ceux de traitements plus agressifs tels que la chirurgie et la radiothérapie ;

• La possibilité de réaliser le traitement en ambulatoire dans de nombreux cas.

L’unité d’urologie des Cliniques Saint-Luc a récemment acquis un nouvel appareil pour des biopsies transpérinéales, fusionnant échographies et images IRM, afin de développer des traitements de plus en plus personnalisés et d’améliorer la détection des cancers les plus agressifs. Cet appareil permet une fusion en temps réel des images d’échographie prostatique avec celles d’une IRM antérieure, précisant la zone suspecte pour la biopsie.

Antibiotiques prophylactiques

De plus, son utilisation réduit considérablement le risque d’infection post-biopsie en modifiant l’approche. La voie transpérinéale est préférée à la voie transrectale : lors d’une biopsie transpérinéale, la prostate n’est pas atteinte par le rectum, mais par la peau du périnée, entre les testicules et l’anus. Le risque de septicémie suite à une biopsie transpérinéale est inférieur à 1 %, alors qu’il est jusqu’à 70 fois plus élevé pour une biopsie transrectale. Les antibiotiques prophylactiques sont nécessaires dans le second cas, mais pas dans le premier.

Grâce à la précision de cet appareil, la détection des cancers de la prostate très agressifs est améliorée, augmentant les chances de survie des patients. De plus, une localisation plus précise des tumeurs permet de personnaliser le traitement et de réduire les complications. Les traitements peuvent être spécifiquement dirigés vers la tumeur plutôt que vers l’organe entier. Actuellement, le centre d’expertise Saint-Luc participe à des études cliniques multicentriques européennes dédiées au développement de telles thérapies.

Soutien multidisciplinaire

Le groupe urogénital de l’Institut Roi Albert II des Cliniques Saint-Luc offre un soutien multidisciplinaire aux patients atteints de cancer de la prostate. Une équipe composée d’infirmiers coordonnateurs de soins, de psychologues oncologiques, de radiologues, de médecins nucléaires, d’urologues, de radiothérapeutes, d’oncologues, de physiothérapeutes agissant comme entraîneurs sportifs, entre autres, travaille en collaboration avec les patients pour expliquer les traitements, les aider à corriger les facteurs de risque (souvent liés à un mode de vie malsain) et mettre en place des techniques d’imagerie médicale ultramodernes pour suivre l’évolution du cancer.

Référence

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