En tant qu’infirmière, en particulier dans le domaine de l’oncologie, nous sommes souvent confronté à la mort. Bien que tout le monde y soit confronté tôt ou tard, l’attitude envers le décès peut fortement varier en fonction du contexte social, culturel ou économique. Les soins médicaux sont généralement axés sur la prolongation de la vie, mais parfois cela n’est plus possible, voire indésirable. La fin de vie médicalement assistée n’affecte pas seulement le patient et ses proches, elle a également un impact sur les professionnels de la santé impliqués dans ce processus. Une nouvelle étude a été menée sur les expériences des infirmières en matière de fin de vie médicalement assistée. Les résultats ont récemment été publiés dans le Journal of Clinical Nursing.
La fin de vie médicalement assistée est un sujet complexe, à la fois en raison de la charge émotionnelle qui l’accompagne que des questions morales qui y sont liées. Sous la direction de l’infirmière Heather Bustin (Université de Canterbury, Christchurch, Nouvelle-Zélande), une étude a été menée pour comprendre comment les infirmières vivent leur travail lié à la fin de vie médicalement assistée.
La recherche a consisté en une revue systématique de la littérature selon les directives PRISMA, dans laquelle plusieurs bases de données électroniques ont été consultées pour des études qualitatives en Nouvelle-Zélande, en Australie ou au Canada. Au total, 7 études ont été trouvées et ajoutées à l’analyse, suivie de la détermination des thèmes centraux et des sous-thèmes à partir des résultats.
L’analyse a révélé 12 sous-thèmes, regroupés en 4 thèmes centraux et généraux. Dans l’ensemble, les chercheurs ont conclu que les infirmières trouvent complexe le choix de participer ou non à la fin de vie médicalement assistée. Ce choix était souvent influencé par des positions et des circonstances morales, philosophiques et sociales.
Le premier thème central identifié dans l’analyse était le découragement que les infirmières ressentaient sur le plan professionnel. Les sous-thèmes suivants ont été remarqués :
Outre les facteurs décourageants sur le plan professionnel, il existe également des points positifs en faveur de la participation à la fin de vie médicalement assistée. Dans ce thème, les sous-thèmes suivants ont été mis en lumière :
La fin de vie médicalement assistée n’a pas seulement un impact sur le plan professionnel, la vie personnelle d’une infirmière peut également avoir une influence positive ou négative sur sa position à l’égard de ce sujet. Dans le thème du découragement sur le plan personnel, les thèmes suivants ont été identifiés :
Le dernier thème concernait les facteurs encourageants que les infirmières ont vécus sur le plan personnel, avec les sous-thèmes suivants :
Cette analyse exhaustive de la littérature révèle que les infirmières perçoivent la question de la fin de vie médicalement assistée comme étant complexe, et que divers facteurs tels que les influences sociales, culturelles, morales et philosophiques peuvent orienter leur point de vue. Les infirmières expriment le souhait d’accorder une attention accrue à la formation sur la fin de vie médicalement assistée, afin d’être mieux informées et plus à l’aise lors des discussions sur ce sujet. En 2013, Vous trouverez de plus amples informations sur les soins palliatifs sur le « Portail des soins palliatifs en Wallonie » https://www.soinspalliatifs.be/
En tant qu’infirmière en oncologie, êtes-vous pour ou contre l’accompagnement médical en fin de vie et souhaiteriez-vous expliquer votre point de vue dans CancerCare ? Si c’est le cas, veuillez envoyer un e-mail à redaction@cancercare.be.
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