Urobel s’engage à améliorer les soins urologiques en Belgique

mai 2024 Opinions Van de redactie

Urobel est l’association nationale belge des infirmières en urologie et de leurs proches. Fondée en 1995, l’association a pour mission de professionnaliser le personnel soignant en urologie, dans l’intérêt des patients et de l’environnement. Elle y parvient notamment en fournissant des connaissances actualisées et fondées sur la science pour les soins urologiques. Veerle Lamotte est responsable de la filière des soins infirmiers au Centre oncologique multidisciplinaire d’urologie de l’UZ Anvers et présidente d’Urobel depuis quatre ans. Elle explique ce qu’est Urobel et l’importance d’une association professionnelle pour les infirmières, en l’occurrence dans le domaine de l’urologie.

Veerle Lamotte a commencé sa carrière en tant qu’infirmière en soins intensifs, mais après quelques années, elle ne pouvait plus combiner les heures de travail irrégulières avec les soins à la famille. Elle a fini par rejoindre une clinique d’urologie ambulatoire, où on lui a conseillé de suivre une formation complémentaire d’infirmière spécialisée dans les maladies de la prostate. « Ce fut mon premier contact avec Urobel et le début de ma passion pour l’urologie, qui m’a donné envie d’approfondir mes connaissances », explique-t-elle.

Soutien intensif

Ce qui l’a immédiatement séduite dans le travail d’infirmière spécialisée dans le cancer de la prostate, c’est le soutien intensif dont bénéficient les patients atteints de ce cancer et le fait que les infirmières jouissent d’un degré élevé d’autonomie. Veerle Lamotte a finalement réussi à obtenir un poste à l’UZA en tant que superviseur du parcours infirmier en oncologie urologique.

« Ce qui m’a particulièrement fascinée, c’est que l’on peut fournir des soins très personnalisés et que l’on est en contact étroit avec les patients », explique Veerle Lamotte. « À l’UZA, l’organisation est telle que l’on peut suivre les patients tout au long de leur parcours. Vous êtes l’oreille attentive et l’avocat de votre patient et j’aime vraiment faire cela. C’est très différent des soins intensifs, où l’on s’occupe davantage des soins. En oncologie urologique, il s’agit davantage d’un soutien personnel et d’un contact plus étroit avec les patients. Et le fait d’avoir du temps pour cela, du temps que les médecins n’ont souvent pas et qui est également limité en soins intensifs.

Pression croissante

Veerle Lamotte constate que les soins sont soumis à une pression croissante depuis quelques années et qu’il est de plus en plus difficile de consacrer du temps au contact avec les patients. Elle énumère : « Il n’y a pas assez d’infirmières, des lits sont cédés, des interventions chirurgicales doivent être reportées…. On l’entend de plus en plus souvent. Cela me fait prendre conscience de la chance que j’ai dans mon travail, de pouvoir continuer à faire mon métier même en ces temps difficiles ».

L’essor des nouvelles technologies fait évoluer le travail des infirmières. « Nous devons noter et saisir de plus en plus de données, ce qui est le cas dans toutes les spécialités. En tant qu’infirmière, il faut être capable de passer très rapidement d’une technologie à l’autre et de se tenir au courant de toutes les nouveautés. Il n’est pas toujours facile de trouver un équilibre entre l’attention portée aux patients et le travail sur ordinateur.

Rôle décisif

La profession d’infirmier connaît une évolution majeure depuis quelques années, et pas seulement en raison de l’essor des technologies numériques et de l’intelligence artificielle. Les patients exigent de plus en plus de jouer un rôle décisif dans le traitement et sont impliqués dans le processus de prise de décision partagée. L’infirmière joue également un rôle important dans ce processus, en tant qu’élément de liaison entre les patients et leurs proches, d’une part, et les médecins et les spécialistes, d’autre part.

Veerle Lamotte poursuit : Une autre évolution est que les « sujets difficiles » sont davantage abordés, qu’il s’agisse de la sexualité, des soins palliatifs ou de la planification précoce des soins. De plus en plus de choses deviennent discutables. En tant qu’infirmière, vous apprenez à y faire face ; nous recevons également la formation nécessaire à cet effet. En tant qu’infirmière, vous êtes un maillon à part entière de l’équipe multidisciplinaire. Nous consultons également des urologues, des sexologues, des psychologues et nous pouvons toujours leur poser des questions. Après toutes ces années, j’apprends encore chaque jour et c’est un grand plaisir ».

Équipe de haut niveau

Veerle Lamotte estime que le travail au sein du conseil d’administration d’Urobel est très utile. Elle est membre du conseil d’administration depuis dix ans et présidente d’Urobel depuis quatre ans. À ses yeux, Urobel apporte une valeur ajoutée aux infirmières belges travaillant dans le domaine de l’urologie. « Nous voulons vraiment améliorer et optimiser les soins infirmiers au chevet des patients, grâce à la formation et à l’information, mais d’un autre côté, nous voulons aussi fournir un réseau qui rassemble les infirmières pour qu’elles continuent à approfondir leurs connaissances. Je ne fais pas cela seule, bien sûr, mais avec une équipe d’environ 15 personnes au sein du conseil d’administration d’Urobel. Le travail de ces bénévoles, en dehors des heures de travail, est inestimable. C’est avec une grande fierté que je regarde cette équipe de haut niveau qui est là à chaque fois, animée par la passion de l’urologie et des soins infirmiers ».

Veerle Lamotte estime que l’avenir exigera encore beaucoup des infirmières lorsqu’il s’agira de déployer des soins personnalisés pour mieux répondre aux besoins des patients. « Il y a toujours des domaines à améliorer, et il est très satisfaisant de pouvoir aborder et améliorer certains problèmes ou de corriger des situations quelque peu biaisées », dit-elle. Améliorer et personnaliser”, telle est ma devise. Le message que j’adresse à mes collègues est toujours le suivant : « Gardez vos oreilles et vos yeux ouverts, voyez comment les autres font, vous pouvez toujours apprendre les uns des autres, et continuez à apprendre, car c’est ce qui vous donne de l’énergie et de l’enthousiasme. Et demandez-vous toujours si vous pouvez faire mieux, ne partez jamais du principe que quelque chose est assez bien ».

Reconnaissance

Veerle Lamotte conclut : « Bien sûr, il est également vrai que votre employeur doit vous donner la possibilité de vous recycler. S’il n’y a déjà pas assez d’infirmières pour assurer les soins quotidiens aux patients, il est difficile de dégager du temps pour une formation complémentaire. Mais nous sommes et serons toujours des infirmières, compétentes dans notre métier et très bien formées. La reconnaissance de notre profession reste nécessaire. »

Plus d’informations
Visitez le site web d’Urobel : www.urobel.be