Andreas Charalambous, PhD, MSc, a commencé sa carrière d’infirmier en 1995 et a obtenu son doctorat et son diplôme en soins infirmiers en 2008 à l’Université de Middlesex au Royaume-Uni. Actuellement, il est professeur d’oncologie et de soins palliatifs et également professeur extraordinaire à l’Université de Turku en Finlande. Il est le fondateur et l’ancien président de la Cyprus Oncology Nursing Society et de la European Oncology Nursing Society, ainsi que l’ancien président de la European Cancer Organization. Il est également le fondateur du Concert Nursing Fund et de la European Cancer Committees Foundation, et est impliqué dans différents programmes de recherche nationaux et internationaux dans divers domaines du cancer. Lors du récent congrès de l’EONS à Madrid (Espagne), Charalambous a présenté une conférence sur la révolution numérique dans les soins contre le cancer.
Dans cette présentation, Charalambous a exploré le rôle des interventions numériques dans les soins de support aux patients atteints de cancer. La technologie, qui a commencé avec le programme Watson d’IBM, a connu un grand essor. “La technologie est omniprésente, peu importe où vous vous trouvez dans le monde. La technologie numérique a transformé les soins de santé et continue de le faire. Les études montrent que les interventions numériques jouent un rôle significatif dans les soins de support, bien que nous ne soyons pas encore tout à fait au niveau souhaité. Des domaines d’intégration sont identifiés, mais des défis subsistent”, a-t-il déclaré. Il s’avère que seulement 9,5% des patients atteints d’un cancer avancé bénéficient d’interventions numériques.
Diverses interventions numériques se concentrent sur les besoins de soutien non satisfaits des patients, tels que la communication, l’éducation et les évaluations cliniques. Des exemples incluent les réponses vocales interactives, la consultation vidéo et le suivi des symptômes par catégories. Les études montrent que les interventions numériques améliorent la qualité de vie, en particulier aux premiers stades du cancer. Charalambous : “Un projet remarquable utilise la réalité virtuelle pour distraire les patients pendant les séances de chimiothérapie, ce qui entraîne une réduction de la douleur, de l’anxiété et de la dépression. D’autres projets explorent des environnements virtuels pour les jeunes et les adultes, par exemple avec des avatars numériques. De plus, nous voyons de plus en plus d’applications de réalité augmentée pour les analyses diagnostiques.”
“Malgré leur potentiel, les interventions numériques ne sont pas sans défis”, a souligné Charalambous. “Les compétences en santé numérique sont cruciales, mais les patients et les professionnels de la santé sont confrontés à un manque d’alphabétisation en santé numérique. Les futures solutions numériques doivent être proactives, axées sur les besoins non satisfaits et tenir compte à la fois des patients et des partenaires de soins. De plus, elles doivent respecter des règles strictes en matière de confidentialité. À l’avenir, les technologies numériques joueront un rôle complémentaire et étendu dans les soins contre le cancer, sans remplacer le facteur humain.”